Travailler en sous-groupes dans le cadre d’une formation réclame organisation et temps disponible.
Alors qu’un groupe dit « restreint » se compose de 7 à 16 membres, les limites d’un sous-groupe vont de trois à six stagiaires. Cette démultiplication réclame une gestion plus rigoureuse de la part du formateur.
Pourquoi utiliser une organisation en sous-groupes ?
Plusieurs motifs peuvent conduire le formateur à utiliser cette organisation :
- – Développer l’autonomie et la participation des stagiaires : un participant timide sera sollicité par les autres membres du sous-groupe.
- – Amener chaque sous-groupe à fournir un résultat concret.
- – Favoriser l’esprit d’équipe en organisant un travail coopératif, pour lequel les réponses complémentaires de chaque sous-groupe permettront d’atteindre un résultat global final.
- – A l’inverse, instaurer un climat de compétition entre les sous-groupes, en situant le travail à fournir dans un contexte de challenge. Cette situation est fréquente dans le domaine sportif, mais peut être nécessaire dans des domaines plus intellectuels (stage de négociation commerciale, par exemple).
Quand travailler en sous-groupes ?
Cela est possible à tout moment de la journée, avec une préférence pour le début d’après-midi, période d’après-déjeuner propice à une somnolence des stagiaires. Quelle que soit l’heure, il faudra veiller à ce que le résultat du travail en sous-groupes puisse être exploité au cours de la même journée de stage, sous peine de perdre la dynamique engendrée.
Quelles sont les règles à respecter pour organiser des sous-groupes ?
Il est indispensable que le formateur respecte l’ensemble des paramètres ci-dessous avant de débuter l’activité :
- Annoncer le ou les thèmes de l’exercice, en expliquant la raison pour laquelle le travail demandé est important pour l’évolution du stage.
- Expliquer concrètement la nature du travail demandé, et le type de réponses attendues, en donnant éventuellement un exemple, car le « hors-sujet » sera plus difficile à gérer une fois le travail démarré.
- Noter au tableau les horaires de début et de fin d’exercice, et non seulement la durée de celui-ci.
- Indiquer qu’un rapporteur dans chaque sous-groupe présentera les résultats du travail de son équipe.
- Préciser que le formateur demeure à disposition des sous-groupes en cas de besoin.
- Privilégier, dans la constitution des sous-groupes, un choix spontané des stagiaires, plutôt qu’une décision arbitraire du formateur, sauf en cas de nécessité pédagogique (groupes de niveaux, incompatibilités d’humeur, etc.).
- Favoriser une organisation spatiale adaptée, en déplaçant tables et chaises.
Comment animer la production des sous-groupes ?
- Le formateur demeurera présent et attentif durant l’intégralité de la période de travail en autonomie. Il circulera ponctuellement parmi les sous-groupes. Il sera disponible pour répondre aux questions de forme, pour affiner une explication, mais n’interviendra pas sur le fond, à savoir sur la nature des réponses fournies par les stagiaires.
- A la fin de la période de travail en autonomie, le formateur conservera de préférence l’organisation spatiale en îlots. Il demandera à chaque rapporteur de produire un seul élément de réponse à la fois. Ainsi, une discussion avec le groupe sera possible après chaque contribution, et le formateur en validera la teneur au fur et à mesure.
- Il est important que chaque sous-groupe puisse s’exprimer à tour de rôle, par le biais de son rapporteur respectif, de manière à ce que l’ensemble des réponses ne soit pas amené par la même équipe.
- Dans la mesure où il s’est agi précédemment d’un travail en autonomie, le formateur veillera à féliciter les stagiaires pour leur bonne organisation, et pour la qualité de leur production.
Or, les félicitations sont souvent omises, alors qu’il s’agit du ciment qui permettra l’élévation de la construction pédagogique.
Tous droits réservés Dominique Dancoisne. Demandez l’autorisation de l’auteur avant toute reproduction sur Internet ou dans la presse traditionnelle.